Genre, parentalité et congé parental en Suède suivi de Choix, expérience et issue de l'allocation parentale d'éducation (APE) : le point de vue des bénéficiaires
Genre, parentalité et congé parental en Suède &
Choix, expérience et issue de l'allocation parentale d'éducation
(APE) : le point de vue des bénéficiaires
Discutante : Danièle Boyer (CNAF)
Le recours au congé parental en Suède : l’apport de
données longitudinales pour analyser les pratiques
parentales
Sara Brachet (Paris X Nanterre)
Les réformes de la politique familiale en Suède sont, dès les années 1960, pour la plupart inspirées du principe de l’égalité des sexes. La généralisation du modèle du couple à deux revenus, depuis l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, devait, selon ce principe, avoir son équivalent dans le domaine des responsabilités familiales. Autrement dit, si les femmes participent au même titre que les hommes au revenu du ménage, les hommes, de leur côté, doivent assumer leur part dans l’éducation des enfants. C’est ainsi qu’en 1974 le congé de maternité est remplacé par un congé parental. Malgré cet objectif égalitaire clairement formulé, les statistiques montrent que les femmes utilisent encore aujourd’hui 85 % des jours d’allocation parentale. Cet exposé présente, dans un premier temps, une réflexion sur le dispositif suédois en tant qu’instrument au service d’une politique globale d’égalité des sexes, pour ensuite exposer les résultats d’une enquête sur l’usage du congé parental, réalisée dans la ville d’Uppsala en Suède, en 2000 et 2001.
Choix, expérience et issue de l’allocation parentale
d’éducation (APE) : e point de vue des bénéficiaires
Stéphanie Gosset (Caisse d’Allocations Familiales de Bordeaux)
Cette étude porte sur les mères de deux enfants ayant bénéficié de
l’APE, prestation qui permettait au parent d’un enfant de moins de
trois ans de cesser ou de diminuer son activité professionnelle
afin de l’élever jusqu’à son troisième anniversaire. Selon leur
conception du rôle maternel, les mères que nous avons interrogées
sont modélisées comme possessives ou conciliatrices. Le modèle de
la possessivité entraîne systématiquement l’interruption d’activité
; celui de la conciliation donne plutôt lieu à une diminution
d’activité. La conception de la maternité dépend également du
rapport au travail. Les mères possessives souhaitent se distancier
du monde du travail. Les mères conciliatrices souhaitent se
maintenir en activité. Nos données montrent qu’au terme de cette
expérience, très largement positive, les mères conciliatrices
aspirent à poursuivre une activité professionnelle à temps partiel
tandis que les mères possessives souhaiteraient pouvoir demeurer au
foyer. L’investissement maternel s’est dans les deux cas
intensifié.