Family monographs to study the social mobility of immigrant populations in France : the case of the enriched Portuguese
Family monographs to study the social mobility of immigrant populations in France : the case of the enriched Portuguese
Intervenante : Pauline Clech (chercheuse Ined UR08 Migrations internationales et minorités, docteure en sociologie) ; discutante : Amélie Grysole (Enseignante chercheuse en sociologie - Université Le Havre Normandie - laboratoire IDEES)
La plupart des recherches sur les trajectoires sociales des immigrés et de leurs descendants en France se sont focalisées sur les secondes générations et sur le rôle joué par les parcours scolaires et le rapport aux études. Quelle est la place du capital économique dans les trajectoires ascensionnelles d’immigrés et de descendants d’immigrés, en France ? Et que deviennent les petits-enfants ? À partir d’une enquête en cours portant sur la mobilité sociale intergénérationnelle d’immigrés portugais et algériens, de leurs enfants et de leurs petits-enfants (3GEN/Ined), la communication étudiera les modalités d’ascension sociale, la gestion de l’origine minoritaire et l’ancrage à droite d’une famille portugaise sur trois générations. La communication sera l’occasion de faire un retour réflexif sur la technique des monographies de famille, consistant à faire des entretiens biographiques approfondis avec plusieurs personnes issues de différentes générations et branches familiales. Cette méthodologie permettra d’entrer dans le détail des transmissions familiales et des transactions économiques et financières permettant l’enrichissement et alimentant une vision du monde où le mérite est lié aux performances dans le champ économique. Ce sera également l’occasion de présenter la réflexion en cours – avec Margot Delon – sur l’usage des schémas de parenté, qui donnent à voir le groupe familial et les transactions en son sein.
Biographie de Pauline Clech
Pauline Clech est sociologue et post-doctorante à l’Ined. Ses recherches, en France et au Chili, portent sur des formes de mobilité sociale atypiques, se déroulant hors de l’école et de la certification scolaire. Trois terrains empiriques ont alimenté cette réflexion : les institutions culturelles de la banlieue communiste (doctorat à Sciences Po) ; les colonies de vacances (post-doctorat à l’INJEP) ; l’entrepreneuriat ethnique de familles issues de l’immigration palestinienne au Chili (post-doctorat au COES). Actuellement, elle étudie le devenir des immigrés algériens et portugais, en France, sur trois générations, dans le cadre de l’ANR « 3GEN ».